Vous souvenez-vous de la levée de boucliers contre la norme ISO 16128 ?
Nous étions dans les premiers à vous informer et à vous demander de vous méfier de cet outil… qui a survécu à toutes les tempêtes.
Rappel : pour accéder au marché croissant de la cosmétique naturelle et bio, les puissantes marques de la cosmétique conventionnelle ont changé les règles du jeu en créant une norme fallacieuse connue sous le numéro ISO 16128 et entrée en vigueur fin 2017.
La norme ISO 16128 : promesse et résultat ?
Harmoniser la définition des cosmétiques naturels et bio au niveau international. C’était sans compter sur le lobbying de grands groupes internationaux, majoritaires dans les discussions.
Le résultat : une norme qui n'impose pas de pourcentage minimal d'ingrédients BIO et tolère des ingrédients chimiques et polluants - silicones, dérivés de pétrole, phénoxyéthanol, parabènes... - ou encore les dérivés d'animaux morts… En effet, la norme ISO définit ce qui est bio et ce qui est naturel - elle indique notamment des calculs pour calculer l’indice de naturalité des ingrédients - mais pas ce que doit contenir un cosmétique dit “naturel”.
Je vous passe le cours de maths, mais retenez que ce n’est qu’un gros fake qui permet aux entreprises d’afficher les mentions « naturel » ou « bio » sur leurs produits même s’il n’y a qu'une infime partie d’ingrédients bio et que la majorité de la composition est constituée de substances dangereuses pour la santé et l’environnement. Et la puissance du marketing et des budgets publicitaires rendent invisibles aux yeux des consommateurs ces matières controversées.
Cette norme encourage le greenwashing et nous éloigne du BIO que l’on défend, qui porte des valeurs éthiques, sociales et de protection environnementale.
Et les consommateurs en 2022 ?
Le comportement d’achat des consommateurs a bien évolué vers une recherche de plus grande naturalité, de bio et d'éthique. Chez FUN!ETHIC, nos fabrications sont françaises, labellisées Cosmebio et Cosmos, nous sommes lauréats de la mention Slow Cosmétique et certifiés Peta. Nous considérons que l’ensemble de ces reconnaissances représentent la bonne direction en matière de consommation. Mais les consommateurs non avertis se laisseront peut-être séduire par un produit jugé naturel selon la norme ISO 16128.
Les mots « naturel » et « bio » sont censés être des gages d’une plus grande qualité de composition et d’une meilleure éthique sociale et environnementale. Malheureusement, la norme ISO 16128 entache l’utilisation de ces appellations. Après ses premières années de vie, nous constatons que cette norme profite surtout aux marques qui veulent surfer sur la tendance "bio" sans se donner les moyens de formuler des produits réellement sains.
A bon entendeur…